Test Samsung YP-U7

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1- Introduction

 

La série U détient un record de longévité chez Samsung. Lancée en 2005 avec le YP-U1, elle était renouvelée chaque année jusqu’au U6 en 2010. Entre temps, les smartphones sont arrivés et ont sérieusement bousculé le marché des baladeurs MP3 traditionnels, tout le monde connait l’histoire. Samsung a alors réduit la cadence de renouvellement de la gamme mais n’a heureusement pas encore abandonné la série U. Deux ans après le U6, voici donc le YP-U7! Sorti début Septembre 2012 en Russie exclusivement, il aura fallu attendre Novembre pour qu’il sorte enfin dans d’autres pays comme la France, l’Allemagne ou l’Italie. Fait inédit qui montre bien la mutation du marché de la musique nomade et le désintérêt croissant de la marque pour ce genre de produits, la sortie coréenne a quant à elle été repoussée à Février 2013 alors qu’il y a encore quelques temps, le pays natal était bien entendu toujours servi le premier. Ce U7 vaut-il donc quand même le détour? Réponse dans ce test rédigé par lebellium.
Note: Le test a été réalisé avec le firmware 1.01. Au moment où vous lirez ce test, il est possible que des firmwares plus récents aient vu le jour! Merci de prendre cela en compte dans votre lecture.

2- Spécifications

 

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Quelques caractéristiques supplémentaires:

  • Capacité: 4Go seulement
  • Écran couleur TFT LCD 1″ (128 x 64)
  • UMS seulement
  • Compatibilité OS: Windows, Linux, Mac
  • Coloris: Noir, Argenté ou Rose

3- Packaging

 

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Pour le packaging, Samsung ne s’est pas cassé la tête: ils ont repris exactement la même boite en plastique transparent que pour le F3, Z3 et R2. Même fond bleu avec une note de musique en forme de nuage, pas très inspiré pour le coup. C’est surtout un bon exemple de rationalisation des coûts de production… Le contenu n’est d’ailleurs sans surprise pas plus réjouissant puisque l’on trouve seulement des écouteurs boutons et un guide de démarrage rapide en plus du baladeur. Le logiciel Kies et le manuel utilisateur complet sont directement sur la mémoire du baladeur. Pour une housse, un chargeur secteur, un clip ceinture ou encore une rallonge USB, il faudra utiliser une machine à remonter le temps…

 

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4- Description

 

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Samsung a eu la bonne idée de garder la finition « alu » sur ce nouveau modèle, ce qui lui donne toujours un côté premium appréciable. Les boutons et le capuchon sont en plastique en revanche. Le U7 parait ainsi clairement moins « cheap » qu’un F3, U5 ou Sansa Clip+ entièrement en plastique par exemple. Au bout de 3 mois d’utilisation je n’ai toujours aucune rayure ou éraflure sur la coque ou l’écran. Les assemblages des boutons sont également satisfaisants. En voyant les toutes premières images du U7 en Juillet 2012, j’avais été assez déçu par le design, notamment en coloris noir. Pourtant, en vrai, et notamment en version argentée que je teste ici, je le trouve plutôt joli en fait. Le gris argenté et le blanc vont bien ensemble je trouve. Tout le monde ne partage toutefois pas mon avis dans mon entourage. Le design ne semble pas faire l’unanimité. Ah les goûts et les couleurs… N’hésitez pas à donner votre point de vue dans les commentaires.

 

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Si la largeur et la longueur sont similaires au U6, le poids est légèrement en baisse (28,4g vs 34g) et il y un changement notable au niveau de l’épaisseur, réduite ici à 9,7mm contre 12,3mm sur son prédécesseur. Il parait ainsi très fin, j’aime beaucoup.
Malheureusement cette cure de minceur semble avoir eu la peau du port USB rétractable pourtant bien pratique du U6. On revient ici à un capuchon à clipser classique avec les désavantages inhérents, notamment le risque de le perdre. Cela dit, pour le perdre il faut être du genre étourdi ou alors vraiment le vouloir car ça n’arrivera pas tout seul, il faut en effet tirer suffisamment fort dessus pour le retirer. Pour pinailler un peu, on peut constater un léger jeu en tirant un peu sur le capuchon là où il n’y a strictement aucun jeu sur le U5.
En fait, en 7 modèles, la série U a connu presque autant de variations de connectique USB. Cette inconstance dans les choix de Samsung est incroyable… Pour rappel:
U1: port USB standard pivotant
U2: port USB standard avec capuchon
U3: port USB fin rétractable
U4: port USB fin rétractable
U5: port USB standard avec capuchon
U6: port USB standard rétractable

 

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5- Ergonomie et Utilisation

 

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Premier bon point par rapport à son prédécesseur, le U7 démarre rapidement: il faut compter 5-6 secondes avec l’animation de démarrage « Popcon ». Mais il suffit d’appuyer sur n’importe quelle touche pendant le démarrage pour passer l’animation. Il démarre alors en à peine 2-3 secondes. Je précise qu’il s’agit bien d’un vrai démarrage et extinction, il n’y a pas de mode veille pour « tricher ». Bonne surprise, le menu principal a enfin changé. Après avoir eu à peu près le même menu sur le U4, U5 et U6, le changement fait du bien! Est-il pour autant complètement inédit? Non, les plus observateurs d’entre vous auront remarqué que les icônes ont en fait été reprises de l’interface TouchWiz sous Android. On a donc du neuf sans que les designers d’interface aient eu trop à se casser la tête. Personnellement ça me convient tout à fait, j’aime ce menu. En plus d’être esthétique, il est pratique. Le passage d’une icône à l’autre est rapide et fluide, et on a une sorte d’animation de transition qui nous fait croire que c’est un cube qui tourne sur lui-même sur un axe vertical (ce qui est bien entendu « impossible » puisqu’il y a plus de 4 icônes). Ce menu principal est en français seulement en code région FR et en anglais dans tous les autres codes région. Mais nous reviendrons ultérieurement dans ce test sur les codes région. Deuxième bonne surprise, la qualité de l’écran en progrès. Le U6 avait marqué le passage à la couleur avec un écran de type CSTN pas très convaincant qui faisait regretter au final le bon écran monochrome du U5. Le U7 revient à une technologie plus traditionnelle, le LCD, mais qui a fait ses preuves: meilleurs luminosité et contraste, meilleurs angles de vision, couleurs moins « délavées », taux de rafraichissement plus élevé etc…bref, voici enfin un écran couleur digne de ce nom. Bien entendu, ne vous attendez pas non plus à un écran super mega ultra Amoled full HD comme sur un smartphone, la résolution ne dépasse d’ailleurs pas 128*64 ici, mais par rapport aux concurrents dans cette gamme de baladeurs, on a là quelque chose de bien.

 

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Le ressenti et le placement des boutons est proche du U6: trois boutons (power/hold, menu, retour) sur la tranche supérieure et les touches directionnelles ainsi que le bouton de validation sur la face avant. Je dirais juste que la prise en main au sens propre est peut-être légèrement moins bonne car le U7 est très (trop?) fin. Pas de pavé sensitif capricieux ici, tout est mécanique pour notre plus grand bonheur. Il n’y a pas grand chose à redire à ce niveau: c’est ergonomique et on peut utiliser plutôt facilement le baladeur à l’aveugle, dans une poche par exemple. Ajoutez à cela une interface intuitive et vous comprendrez donc pourquoi l’expérience utilisateur est agréable sur ce baladeur. On ne passe pas son temps à pester contre le pavé sensitif ou contre l’interface contrairement à chez certains concurrents. Un seul vrai regret: cette mauvaise tendance à long terme (depuis le U5 déjà) à remplacer le bouton hold glissoir par un bouton commun power/hold à presser.

 

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Pour terminer ce chapitre sur l’interface et utilisation, sachez que les caractères Popcon sont toujours présents, ils sont même nouveaux. Les 10 Popcons du U6 ont en effet été remplacés sur le U7 par 7 Popcons complètement différents. Les développeurs/designers ont quand même pu s’amuser un peu, ouf! Pour ceux qui ne connaissent pas la série U et/ou qui n’ont pas lu mes tests précédents du U5 et U6, un Popcon est une petite image animée, souvent un personnage amusant, qui s’affiche au démarrage du baladeur, quand vous êtes sur l’écran “En lecture” (s’il n’y a pas de pochette d’album enregistrée dans les tags de la musique) et en mode Fitness. Il faut noter toutefois qu’il n’est plus possible de dessiner son propre Popcon dans les paramètres du baladeur ni d’en dessiner un sur l’ordinateur et de le transférer sur le baladeur. Par contre on peut toujours renommer son Popcon (nom qui s’affiche au démarrage du baladeur, « Popcon » par défaut). Pour ceux qui sont allergiques à ces Popcons, tournez-vous vers un autre baladeur car il n’est pas possible de les désactiver.

 

6- Musique

 

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Le YP-U7 lit les principaux formats audio: MP3, WMA, OGG et FLAC. Pour le WAV et l’AAC il faudra en revanche se tourner vers d’autres marques, dommage.

Ce baladeur prend en charge les tags (artiste, album, titre, genre, numéro de piste, pochette d’album) pour tous les formats sauf le tag titre pour mes fichiers WMA de test ainsi que la pochette d’album pour mes fichiers OGG (s’il y a une pochette dans les tags, il affiche « fichier non compatible » ou bien il crashe). Je ne sais pas à l’heure où j’écris ce test s’il s’agit de bugs qui pourront être corrigés dans un prochain firmware ou s’il s’agit de restrictions techniques.

 

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Le U7 n’est malheureusement pas gapless, on peut entendre un blanc entre deux pistes.

La bonne surprise du nouveau menu principal s’estompe malheureusement en arrivant sur l’écran de lecture. En effet, il est identique à celui du U6, lui-même déjà ressemblant aux U4 et U5. L’affichage de la pochette d’album (ou du personnage Popcon si pas de pochette dans les tags) prend toujours une bonne partie de l’écran tout en restant minuscule (42*42 pixels) étant donné la taille de l’écran, ce que certains jugeront donc gadget/inutile, d’autant plus que le redimensionnement/rééchantillonnage de la pochette est moins convaincant qu’avant (plus « pixelisé », moins « lissé »). Il est vrai que j’aurais apprécié avoir la possibilité d’afficher d’autres informations peut-être plus utiles à la place de la pochette, comme le format et le bitrate de la musique par exemple.
Sur une seule ligne défile soit le nom de fichier soit les tags (titre, album, artiste), au choix. D’ailleurs, si le défilement des informations est un peu plus rapide que sur le U6, il est toujours bien plus lent que sur le U5, ce qui est reste énervant. Il est vraiment dommage qu’on ne puisse pas régler la vitesse de défilement dans les paramètres.

 

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Les contrôles de lecture sont toujours aussi simples: les boutons gauche et droite passent à la musique précédente/suivante ou permettent un retour/une avance rapide, et les boutons haut et bas modifient le volume. Le contrôle du volume est également effectif sur le menu principal. Le bouton central quant à lui met la musique en pause.

 

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Nouveauté à laquelle je ne m’attendais pas, le bouton utilisateur a enfin été remplacé par un bouton menu. Que cela signifie-t-il concrètement? Qu’au lieu d’avoir une seule fonction assignée à un bouton utilisateur (sur le U6, au choix Mode Étude, SoundAlive, Vitesse de lecture ou Mode de lecture en lecture de musiques, forcément « Ajouter aux présélections » en radio FM), on a maintenant un menu contextuel qui affiche plusieurs paramètres, ce qui évite donc de devoir repasser par le menu principal « Settings » à chaque fois que l’on veut régler quelque chose. Par exemple, sur le U6, si on avait assigné la fonction « Mode de lecture » au bouton utilisateur et que l’on voulait changer l’EQ pendant la lecture de musique, il fallait revenir au menu principal puis aller dans Paramètres>Musique>SoundAlive. Sur ce U7, il suffit désormais d’appuyer sur la touche menu lorsqu’on est sur l’écran de lecture et de sélectionner SoundAlive. Cela peut paraitre tout bête mais au quotidien ça change vraiment la vie.

 

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Comme sur les autres baladeurs Samsung, on peut naviguer par tags (artistes, albums, chansons, genres) ou par dossiers, au choix. Malheureusement, une fois de plus il n’est pas possible de naviguer selon l’année de sortie de l’album. Aussi, contrairement à certains autres baladeurs Samsung de gamme supérieure, on n’a pas le choix entre le défilement ligne par ligne et page par page, ici c’est forcément du ligne par ligne. Dans une courte liste de chansons ça ne pose pas de problème mais si on a des centaines de musiques dans la même liste, il faudra être patient lors du défilement!

 

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La gestion des playlists à la volée (« on-the-go ») est identique à sur le U6: on peut facilement ajouter une musique (une par une seulement par contre) à l’une des 5 listes de lecture disponibles. On peut également facilement supprimer une musique d’une playlist ou effacer toute une liste de lecture d’un coup. Malheureusement, on ne peut guère faire plus: il n’est pas possible par exemple de modifier l’ordre des musiques dans une playlist ni de renommer les 5 listes de lecture (elles sont nommées “List lec. 1″, “List lec. 2″ etc…).
La gestion des listes de lecture PC est plus calamiteuse. Le U7 devrait normalement prendre en charge sans problème les listes de lecture au format SPL créées via le logiciel Samsung Kies. Dans les faits, cela semble en partie buggé puisque le baladeur ne reconnait dans ces listes de lecture que les musiques qui sont à la racine du répertoire Music. Les musiques dans des sous-dossiers ne sont pas affichées dans la liste de lecture. Espérons que cela soit corrigé dans un prochain firmware. Le célèbre format M3U n’est par ailleurs pas pris en charge.

 

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Le Mode Étude censé faciliter l’apprentissage des langues étrangères est toujours de la partie. Une fois activé, les contrôles de lecture sont un peu différents: le bouton haut opère un retour en arrière (intervalle réglable entre 3 secondes et 1 minute) tandis que le bouton bas active la fonction de répétition en boucle A-B. Les boutons gauche et droite servent toujours à passer à la musique précédente ou suivante. La vitesse de lecture est réglable (normal, lent 1/2/3, rapide 1/2/3) que le mode étude soit activé ou non mais comme sur les précédents modèles de la série U, une variation de la vitesse de lecture engendre une variation de la hauteur du son, ce qui a un effet plus amusant qu’utile pédagogiquement. Cela dit, on peut toujours apprendre une langue étrangère en rigolant…

 

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7- Qualité Sonore

 

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Dans cette gamme de prix, on n’a pas le droit aux semi-intras, il faut se contenter d’écouteurs boutons basiques (référence EHS61MSNWE), les mêmes que sur le W1 (S Pebble). Ils ne valent pas la peine que je passe du temps dessus donc je me contenterai de m’auto-citer (test du W1): ils sont « aussi laids que mauvais (ils ressemblent d’ailleurs étrangement aux écouteurs Apple). Samsung n’a même pas pris la peine de fournir des embouts en mousse. Pour avoir osé les mettre dans mes oreilles, on est proche du niveau 0 des écouteurs ». Heureusement, il suffit de les remplacer par des écouteurs ou un casque dignes de ce nom pour retrouver le sourire. Avec mes Westone UM3x le son à plat est tout à fait satisfaisant. Je n’entends pas de différence significative avec le U6 ou le Clip+. Après je suis peut-être limité par mes oreilles et mes UM3x. Sans doute que certains audiophiles avec des oreilles plus entrainées et du matériel d’écoute plus haut de gamme trouveraient quelque chose à redire mais ceux-là ne font certainement pas partie du public visé par Samsung avec ce baladeur de toute façon. Contrairement au U6, la sortie casque du U7 est très propre, aucun souffle est audible avec des intras sensibles, ce qui est très agréable.

 

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On retrouve par ailleurs la version allégée des effets audio SoundAlive parfaitement identique à celle du U6. Pour le tableau comparatif avec la version complète des SoundAlive que l’on trouve sur les modèles de gamme supérieure ainsi qu’avec les anciens DNSe 3.0 Core du U5, je vous renvoie donc vers le test du U6. En gros, on trouve des effets prédéfinis (Auto/Normal/Vocal/Instrument/Tweeter/Big Bass/Concert Hall) et un SoundAlive utilisateur permettant de régler le niveau de « 3D & Bass » et surtout, de paramétrer un EQ à 7 bandes (60Hz, 150Hz, 400Hz, 1KHz, 3.5KHz, 8KHz, 14KHz). Seul ce dernier est vraiment intéressant en fait, les EQ prédéfinis étant tout sauf subtiles dans leur modification du son. Il faut croire que le son caricatural plait au grand public.

 

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Le volume max est bridé en code région FR mais il suffit de changer le code région pour faire sauter la bride. Pas sûr toutefois que ça suffise pour driver des gros casques exigeants.

 

8- Radio FM

 

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Si vous n’avez pas le U7, tout vous parait normal ici, ce baladeur a un tuner FM comme tant d’autres. Si en revanche vous avez déjà acheté le U7 en Europe et que vous lisez ce test, vous vous dites probablement « Mais pourquoi lui il a la radio FM et pas moi?! ». Ne vous inquiétez pas, vous aurez vous aussi bientôt la radio FM après avoir lu ce test. Samsung avait déjà fait un coup similaire avec le YP-F3 en 2011: la version européenne était dépourvue de tuner FM, ce pour faire des économies sur les coûts de production (un composant en moins et pas de taxe européenne sur les tuners FM à payer) et ainsi proposer le baladeur à un prix de vente bien inférieur à ceux généralement pratiqués par la marque coréenne. Sauf que le tuner FM était alors vraiment absent en hardware sur la version européenne. Avec ce nouveau U7, Samsung a décidé de faire encore plus étrange (mais mieux pour les consommateurs avertis): le tuner FM est bien présent en hardware sur toutes les versions (moins de variété lors de la production fait aussi faire des économies d’une certaine façon…) mais le menu radio FM est absent en software en codes région EU (Europe) et FR (France), toujours sans aucun doute pour ne pas payer la taxe européenne et être plus compétitif sur le prix final. Ce choix pose toutefois un problème important: Samsung ne semble pas avoir prévenu les revendeurs de cette situation, les boutiques européennes affichent donc la fonctionnalité radio FM sur les fiches produit alors que le consommateur ne voit pas de radio FM en déballant le produit. Étant donné que la majorité des acheteurs n’aura pas le réflexe de lire ce test et de consulter les forums internet spécialisés, vous imaginez la situation rocambolesque que Samsung a créée… Pourtant, la solution à ce problème est toute simple, il suffit de passer en code région KR. La procédure est expliquée ultérieurement dans le test.

 

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Malheureusement, le tuner FM n’est pas RDS. Si vous avez bien lu le paragraphe précédent, cela se comprend assez facilement (il n’était pas prévu que la radio FM soit activée en Europe et vu que le RDS ne fonctionne qu’en Europe…) mais cela reste malgré tout très décevant quand on sait que Samsung a été un pionnier en la matière et a systématiquement intégré le RDS sur tous ses baladeurs depuis des années, c’était un bon avantage concurrentiel. Oubliez donc vos rêves de lire sur l’écran du U7 le nom de la station FM voire de la musique diffusée, ici on a affaire à un simple tuner FM basique. Le passage du U6 au U7 a d’ailleurs aussi fait perdre la fonction enregistrement radio pour une raison obscure.
Pour nous réconforter, le menu contextuel à la place du bouton utilisateur permet de passer désormais bien plus facilement du mode manuel au mode preset. Jusqu’à 100 présélections sont possibles!
Les contrôles sont simples: avec les touches gauche et droite on scanne les stations manuellement ou automatiquement. Les boutons haut et bas contrôlent le volume tandis que le bouton play/pause arrête/active la radio. Les écouteurs faisant office d’antenne, il faut obligatoirement les brancher pour que la radio FM fonctionne.
La sensibilité de réception est non réglable contrairement au U6 mais la qualité de réception est tout aussi satisfaisante. A noter enfin que comme sur ses prédécesseurs, il n’est pas possible de naviguer sur le baladeur tout en écoutant la radio. En effet, revenir au menu principal coupe la radio.

 

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9- Fitness

 

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Apparue en 2009 sur le U5, la fonction Fitness est toujours là 3 ans après sur le U7. Réelle utilité ou gadget? Personnellement je n’y vois pas un très grand intérêt mais il semblerait que ce type de fonction plaise à certains utilisateurs puisque iRiver a par exemple carrément copié honteusement cette fonction sur son T9 sorti quelques temps après le U6. Je me permets donc de reprendre ici en grande partie ce que j’avais déjà dit dans le test du U6:
Le U7 se veut être votre guide dans vos exercices physiques quotidiens pour perdre des calories. Tout d’abord, il faut lui donner vos infos corporelles, c’est-à-dire votre poids. Puis vous choisissez votre objectif quotidien de perte de calories. Par défaut cette valeur est réglée à 200 Kcal. Ensuite il vous suffit de choisir votre type d’exercice: Marcher lentement/rapidement, courir lentement/rapidement, faire de la randonnée, faire du vélo ou faire du yoga. Choisissez alors la durée de l’exercice (pas de durée prédéfinie ou bien entre 10 et 300min) et l’option d’écoute (musique en cours, playlist, radio FM ou lecture aléatoire ). 3, 2, 1, c’est parti! Le baladeur lit la musique et lance le chrono sous la bonne humeur de votre Popcon. Il affiche également le nombre de calories qui sont progressivement dépensées. Si vous avez activé le guide audio, une douce voix féminine vous indique des informations du type “xx minutes écoulées!” par intervalle de 5min. Nouveauté par rapport au U6, il est désormais possible grâce au nouveau bouton « menu contextuel » de changer l’option d’écoute tout en continuant l’exercice. Les autres contrôles de lecture (pause, précédent, suivant, volume) sont également opérationnels.

 

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Vous pouvez arrêter l’exercice quand vous voulez. Le U7 affiche alors le nombre de calories effectivement dépensées ainsi que le pourcentage de l’objectif quotidien réalisé. Le baladeur enregistre ces données pour les 30 dernières dates, ce qui permet de comparer ses résultats directement sur le baladeur. Il faut savoir toutefois que contrairement au YP-60 à son époque, il n’y a pas de logiciel d’analyse de données fourni et, surtout, il n’y a pas de vrai capteur intégré au baladeur. Les chiffres indiqués ne sont que des estimations en fonction du type d’exercice choisi et de votre poids, pas forcément très précis donc. D’ailleurs, à paramètre équivalent, le nombre de calories dépensées varie entre le U6 et le U7… On voit là les limites de l’absence d’un vrai capteur. Les sportifs du dimanche apprécieront peut-être cette fonction. Les grands sportifs verront là seulement un gadget de plus.

 

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10- Codes région

 

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Suivant le pays et/ou la région, les baladeurs Samsung sont traditionnellement vendus avec un code région différent, chaque code région ayant ses propres particularités. Votre code région actuel est affiché sur le baladeur dans Settings>Système>A Propos de>Version du firmware ainsi que dans System>SYSTEM.VER (à ouvrir avec le bloc-notes) lorsque vous connectez le baladeur au PC. Pour changer ce code région, il suffit de cliquer sur l’un des codes ci-dessous pour télécharger le fichier config.dat correspondant. Il faut alors mettre ce fichier à la racine du baladeur (au même niveau que les dossiers principaux Music, System etc) puis déconnecter le baladeur. Au redémarrage, il mettra à jour le code région tout seul. L’interface est multilingues quelque soit le code région mais la langue par défaut changera. Par exemple si vous mettez le code KR, le baladeur sera en Coréen au premier redémarrage. Ne vous inquiétez pas, le menu langues reste en anglais (« language ») quelque soit la langue de l’interface donc il est facile d’y accéder et de remettre ainsi le baladeur en français.

  • EU (Europe): tous les pays vendus en Europe sauf en France. Menu principal en anglais. Pas de menu Radio FM.
  • FR (France): identique à EU sauf que le volume sonore max est bridé et le menu principal est en français.
  • KR (Corée): Menu principal en anglais. Menu Radio FM présent.

 

11- Connexion/Charge/Transfert

 

Le U7 est full UMS donc vous pourrez transférer vos fichiers par simple copier-coller et il fonctionnera sous n’importe quel système d’exploitation (Windows, Mac, Linux) en théorie (je n’ai personnellement testé que sous Windows). Le logiciel Samsung Kies fourni est donc dispensable, heureusement. Sur cette génération de baladeurs, le réglage UMS/MTP a disparu quelque soit le code région donc les musiques avec DRM nécessitant le protocole MTP ne seront pas supportées par le U7. Le baladeur est formaté en FAT32 et 3,58Go sont réellement disponibles pour l’utilisateur.

 

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400Mo de fichiers MP3 ont été transférés en 1min32, soit une moyenne de 4,35Mo/s, un score plutôt moyen. En fait, le débit en écriture est généralement très élevé au début mais diminue significativement au cours du transfert.
La bibliothèque musicale se met automatiquement à jour lorsqu’on déconnecte le U7 de l’ordinateur. Le temps de recharge via un chargeur secteur USB universel est d’environ 2h.

12- Autonomie

 

La capacité de la batterie est de seulement 120mAh (contre 160mAh sur le U5 et U6 et 170mAh sur le Sony B17x) mais le U7 embarque un CPU AIT508 encore peu connu qui semble bien moins énergivore que l’habituel Sigmatel STMP3770 puisque c’est ce même chipset qui avait déjà permis au S Pebble d’atteindre 17h d’autonomie avec une batterie de seulement 70mAh. D’ailleurs, Samsung annonce jusqu’à 20h d’autonomie avec des fichiers MP3 CBR 128kbps. L’autonomie pourrait selon Samsung par contre descendre jusqu’à 12h avec des fichiers OGG Q10.
En utilisation courante (lecture continue d’une majorité (82%) de fichiers MP3 VBR V0 ainsi que quelques fichiers MP3 CBR 192kbps et 320kbps et 3 fichiers FLAC, avec sollicitation régulière de l’écran, volume 15/30, mode de lecture normal, SoundAlive désactivé), j’ai mesuré…. 25h30 d’autonomie! Un très bon score pour cette catégorie de baladeurs, et plus surprenant encore, bien meilleur que ce qui avait été annoncé par Samsung. Un constructeur qui sous-estime autant l’autonomie, je n’avais encore jamais vu ça…
Je n’ai pas testé avec uniquement des fichiers FLAC ou OGG ainsi qu’avec les effets SoundAlive activés, mais ça devrait logiquement faire diminuer sérieusement l’autonomie.

13- Comparaisons

 

U7 vs U6

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Mieux sur le U7:

  • Prix
  • Écran
  • Ergonomie
  • Interface
  • Autonomie
  • Épaisseur

Mieux sur le U6:

  • Port USB rétractable
  • RDS pour la radio FM
  • Enregistrement vocal / FM
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J’avais pu tester en magasins à Berlin il y a quelques mois plusieurs concurrents dans la catégorie « baladeurs clé USB », notamment chez Sony, Philips et Archos. Les Philips GoGear Mix et l’Archos Key n’étant désormais plus vendus, son principal concurrent restant est le Sony NWZ-B17x, un modèle décevant: l’écran est minuscule, l’interface commence sérieusement à dater, l’ergonomie avec la sorte de molette est médiocre. Au niveau audio rien de bien intéressant, le son ne profite pas du traitement des gammes Walkman supérieures et la compatibilité est limitée aux formats MP3 et WMA. De plus la version 2Go coûte quasiment le même prix que la version 4Go du U7…. Il a quand même l’avantage par rapport au U7 d’intégrer l’enregistrement vocal et FM et d’avoir des boutons de volume dédiés.
Le seul autre concurrent de marque connue encore en vente semble être l’iRiver T9 que je n’ai par contre jamais eu l’occasion d’essayer contrairement au Sony. Cette marque coréenne est en effet très mal distribuée en Europe.

 

U7 vs Sansa Clip+/Clip Zip

 

Si l’on met de côté le critère clé USB pour étendre la comparaison, deux concurrents féroces sortent alors du lot: les Sansa Clip+ et Clip Zip. Plus besoin de présenter ces baladeurs au rapport qualité/prix imbattable, ils mettent la série U sérieusement à mal une fois de plus. Le U7 possède quand même certains atouts pour espérer rallier à lui certains indécis.

 

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Mieux sur le U7:

  • Clé USB
  • Finition
  • Autonomie
  • Plus ergonomique/interface plus intuitive

Mieux sur le Sansa Clip+/Clip Zip:

  • Slot MicroSD
  • Disponibles en 8Go
  • RDS pour la radio FM (Clip Zip)
  • Boutons de volume dédiés
  • Rockboxables! (et tout ce qui va avec donc)

 

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Photo rare voire unique: la famille au grand complet! Les 7 générations sont réunies pour la toute première fois!

 

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Conclusion

 

Sans surprise, le YP-U7 ne révolutionne pas le genre mais ça ne l’empêche pas d’être un baladeur de qualité. On saluera une nouvelle fois la belle finition alu (même si le design en soi ne fait pas l’unanimité) ainsi que la cure d’amincissement par rapport au U6. Cela se fait toutefois aux dépens du port USB rétractable. On revient ici à un capuchon plus traditionnel, ce qui est un peu dommage mais on ne peut pas tout avoir… L’ergonomie déjà bonne sur le U6 est en progrès ici avec un nouveau bouton « menu contextuel » à la place du bouton « utilisateur » et l’interface est aussi jolie qu’intuitive. Le plaisir est accru avec un écran couleur de meilleure qualité que sur son prédécesseur. On regrettera toutefois que l’écran de lecture reste inlassablement le même au fil des années avec quelques infos manquantes, notamment le format et le bitrate de la musique, et un défilement des id3tags trop lent. La qualité sonore et la compatibilité audio sont au niveau attendu de la marque coréenne, le tout pour un prix plus compétitif puisque l’unique version 4Go s’affiche à peu près au tarif de la version 2Go du U6 à sa sortie, soit environ 45€. Malheureusement il n’existe pas de version 8Go et le slot microSD brille encore et toujours par son absence. D’autres sacrifices ont également été faits: le tuner FM officiellement indisponible en Europe (mais récupérable facilement) n’est pas RDS et l’enregistrement vocal/FM a disparu. J’ai quand même vite retrouvé le sourire lorsqu’un certain verdict est tombé: en effet, non seulement l’autonomie est très bonne pour la catégorie mais en plus Samsung l’a étonnement largement sous-estimée! Malgré ses défauts, le U7 reste donc un très bon petit baladeur, incontestablement le meilleur baladeur clé USB que j’ai eu l’occasion d’essayer. Cependant, cela ne suffira pas à faire de l’ombre aux Sansa Clip+ ou Clip Zip au rapport qualité/prix imbattable avec leur slot microSD et la possibilité de les rockboxer.

Points positifs:

  • Format clé USB
  • Finition
  • Écran/Interface
  • Ergonomie/vrais boutons
  • Qualité et compatibilité audio
  • Full UMS
  • Prix
  • Autonomie

 

Points négatifs:

  • Clé USB non rétractable
  • Tuner FM non RDS et non enregistrable
  • 4Go max. et pas de slot microSD
  • Pas de gapless
  • Effets SoundAlive peu convaincants
  • Écran de lecture améliorable
  • Gestion des playlists améliorable
  • Fonction Fitness un peu gadget

Mon Appréciation: 4/5

Laissez vos commentaires et questions sur ce test à la suite ou sur notre forum.

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