[Jamy & CoA] Avoir de la musique sur un fichier portable

En première partie je vous expliquais de manière un peu niaise (désolé) comment la musique pouvait être représentée par un changement de pression d’air. Qui dans l’oreille ou dans un micro devenait un mouvement de va-et-vient, qui à son tour devenait un signal électrique.
Tout le problème étant de pouvoir enregistrer la musique sous une de ces 3 formes pour pouvoir la transporter et la reproduire autant de fois que l’on souhaite.
Ces 3 formes sont dites analogiques. Quand la pression de l’air change, dans le même temps le mouvement de la membrane du micro change de manière proportionnelle, ce qui toujours en même temps change le courant électrique généré par la bobine. Toujours de manière proportionnelle. Le temps s’écoule de la même façon pour ces 3 formes de transmission de la musique.

En numérique cette notion d’analogique n’existe pas, une chanson entière peut être « chargée » depuis le support en 1seconde ou envoyé par petits paquets d’infos. Il n’y a rien qui impose une lecture en temps réel, et rien qui a priori, dise s’il faut prendre une mesure toutes les 0.001secondes ou toutes les 0.000001secondes.
Pour passer l’audio en numérique, il fallait donc réinventer la roue :

On a commencé a enregistrer la musique sur des rouleaux de cire et plus tard sur des vinyles.Mais le résultat est loin d’être parfait, les contraintes mécaniques et la taille « des marques » sur ces supports posent des limites à la fidélité du message enregistré. Le résultat est une incapacité à parfaitement reproduire les hautes fréquences qui changent trop vites pour être correctement lues. Et la plage de dynamique, différence entre le son le plus faible et le son le plus fort du morceau de musique, reste très limitée.

Ensuite il y a eu la k7 qui comme le vinyle et le rouleau, était un enregistrement analogique avec de grosses faiblesses, une dynamique pas géniale(moins de 10bit), un souffle parfois pire que le vinyle, et une fidélité perfectible.

Avec l’arrivée du numérique, on savait que l’on tenait le support idéal, tout le problème étant de pouvoir transformer le son enregistré en une série de 0 et 1 sans rien perdre dans la conversion. Tant que l’on utilisait un système analogique, on pouvait résumer le fonctionnement en disant que le support d’enregistrement faisait une « marque » directement proportionnelle au mouvement de la membrane du micro. Et la « marque » changeait en temps réel avec le son. La limite étant surtout la limite de précision de la marque et la précision du système qui va relire cette marque.
Mais l’enregistrement du temps n’était pas un problème(à part faire tourner le support à la bonne vitesse).

En numérique, tout ce que l’on pouvait faire c’est noter une information pour un instant, puis une autre pour un autre instant etc. Et noter également une information qui dise qu’il s’est passé 0.00Xsecondes entre les 2 mesures. Ce qui évidement vous fait comprendre qu’au plus le temps entre 2 informations est court, au plus le son sera fidèle. En réglant les problèmes de précision du « marquage » du support, on en a inventé un nouveau.
Il fallait contourner ce besoin de noter une infinité de points pour avoir un enregistrement fidèle sinon le numérique ne servait à rien(beaucoup trop lourd sans être parfait).
Dans la 3eme partie on entrera dans le numérique pour de bon avec le concept qui fait la musique digitale moderne : le PCM

2 thoughts on “[Jamy & CoA] Avoir de la musique sur un fichier portable”

  1. C’est vraiment excellent de réussir à expliquer tout cela sans passer par des termes techniques comme échantillonage , etc…
    Bravo, j’ai hâte de lire la suite.

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