EarSonics Stark : full metal jacket

 

On vous propose aujourd’hui le retour de Vic sur les Earsonics Stark. Un driver dynamique, une robe de métal, EarSonics se réinvente… Et c’est du bon gros son made in France !

 

 

EarSonics m’a proposé de conserver les Stark après les avoir testés, je tiens donc à remercier Max Capgras pour ce geste exceptionnel. Comme vous les verrez plus bas, les Stark m’ont séduit sur de nombreux points et sont rapidement devenus mon coup de cœur de cette année 2020.

 

EarSonics est connu depuis une quinzaine d’années pour produire des IEM dans le pays occitan et de les distribuer à travers le monde. EarSonics c’est aussi une patte, celle de Franck Lopez, qui avec les SM3 deviendra célèbre. Vous retrouverez une partie de cette histoire ici.

Il n’est donc pas étonnant de retrouver de nombreuses similarités entre les produits conçus par Franck Lopez, la gamme s’étant agrandie au fil des ans et les innovations venant améliorer les qualités sonores sans dénaturer le parti pris initial : un son chaud prodigué par un grave travaillé, une reproduction naturelle et entraînante des voix et un aigu doux. Une technique mise au service de la musique qui a forcément évolué, les jalons majeurs étant pour moi les EM32, les Velvet et les S-EM9.

Les EM32 pour la dynamique et le grave vrombissant, c’est le gros son qui m’a marqué. Les Velvet ont une architecture similaire aux EM32, mais universalisé et disposant d’un potentiomètre pour changer la signature, idéal pour ne pas se lasser d’une signature sonore. Les S-EM9 ont une approche résolument plus technique, à mon goût moins musicale, mais avec une extension dans l’aigu et un travail poussé dans la restitution du haut-médium, c’était le début d’un changement plus radical de signature.

Lors de la sortie des S-EM6, premiers IEM universels avec 6 transducteurs, de nombreux constructeurs asiatiques s’essayaient aux architectures hybrides, combinant ainsi deux technologies de transducteurs, électrodynamique et à armature équilibrée. Ce n’est que 6 ans plus tard que le français apporte sa proposition technique avec deux nouveaux IEM, les Stark au prix de 1390€ et les Blade à 549€.

 

Conception

 

Les Stark représentent le haut de la nouvelle gamme Hybrid, il partage avec les Blade une coque métallique mariant zinc et magnésium et protégeant une gangue d’acrylique, l’EVS, permettant un maintien parfait des 5 transducteurs, mais offrant aussi une chambre acoustique au transducteur électrodynamique pour lequel deux fines entrées font l’évent. En main les Stark pèsent, ils incarnent la solidité, un atout considérable sur un marché dont la plupart des IEM sont conçus dans une coque souvent en acrylique. A la différence d’autres modèles, le métal des Stark n’est pas simplement peint, il n’aura donc pas tendance à s’effacer aussi facilement avec le temps.

 

 

La canule est creusée et pensée pour faciliter le nettoyage de dépôt de cérumen. Ce n’est en effet qu’au fond de celle-ci que l’on peut voir les 3 tubes de sortie. Celle-ci fait la même taille que celle des Purple, ES5 ou encore ES3, ce qui est appréciable en comparaison de celle des Grace et des S-EM9 qui sont bien plus courtes.

L’architecture s’appuie sur 5 transducteurs avec filtrage 3 voies :
• 1 transducteur électrodynamique de 8 mm pour la gestion du grave
• 2 transducteurs à armature équilibrée pour la gestion des médiums
• 2 transducteurs à armature équilibrée pour la gestion des aigus

 

 

A l’instar d’autres modèles EarSonics, les Stark embarquent plusieurs procédés maison :
• Le correcteur d’impédance équipant déjà plusieurs générations d’IEM et CIEM. D’autres marques comme Custom Art avec le FIBAE ou 64audio et FiR audio avec le LID ont intégré un système à l’effet analogue.
• L’EVS (Ergonomic Versatile Shell) et Fusion présent dans les modèles EarSonics depuis l’ES5

 

Voici ce qu’en disait EarSonics dans la description des ES5 :
La coque EVS® (Ergonomic Versatile Shell), qui renferme l’âme de l’ES5, est un véritable concentré de technologie.
Développée par nos laboratoires de recherche, elle est constituée de deux pièces par coté injectées à partir de notre moule d’une grande complexité lui-même composé de 12 tiroirs. Le tout permettant de placer, drivers, carte électronique, filtres et câblage interne, de façon très organisée et non anarchique.
Cette particularité d’entrailles optimisées est compatible avec de nombreuses combinaisons d’électroniques grâce, entre autre, à l’utilisation du procédé FUSION® (adaptateur modulable en abs).
Nous avons aussi intégré dans la canule de la coque EVS®, une double sortie sonore avec un diffracteur acoustique unique qui a pour rôle de créer un espace sonore plus large et plus clair que sur une canule classique.

 

Packaging

 

Les Stark bénéficient du même packaging que les Grace, on retrouve donc une boîte à tiroir laissant apparaître les IEM par transparence. L’accent est mis sur la fabrication à la main et intégrale en France, a priori seuls les transducteurs à armature équilibrée de marque n’y sont pas produits. Je n’ai pas réussi à obtenir d’information sur le transducteur dynamique.
On retrouve dans la boîte les éléments suivants :
• une pochette de transport de taille moyenne, celle-ci est un nouveau modèle avec filet
• un adaptateur jack 6,35mm
• un lot de lingettes hydroalcooliques de nettoyage
• un cure-canule
• 2 paires d’embouts taille S et L, monoflange
• 2 paires d’embouts taille S et L, biflange
• 2 paires de mousses type Comply 160 taille S et L

 

Le câble accompagnant les Stark est une seconde itération du HR 4C composé de 4 brins et remplaçant le câble standard de moins bonne qualité qui a accompagné les IEM de la marque sur de nombreuses générations de produits. Il est d’excellente qualité et n’a pas besoin d’être remplacé pour profiter pleinement des performances des Stark. Comparativement à un DUNU Hulk le câble stock se défend bien et est largement plus confortable, il n’y a pas de grand intérêt à les échanger. Il convient aussi peut-être de rappeler que le verdissement de ce type de câble est tout à fait naturel en raison du cuivre qui le compose…

 

 

Choix des embouts

 

Les embouts fournis par EarSonics sont d’une qualité supérieure à la moyenne, contrairement à d’autres marques il n’est pas forcément nécessaire de se procurer des embouts de meilleure qualité comme les Spinfit, Sedna, Symbio ou Final Audio Type E. Il est cependant intéressant de constater les effets d’un tel changement, l’ajout des mousses des Symbio W pouvant par exemple accroître l’isolation passive et épaissir l’image.

Même s’il est difficile de généraliser un résultat obtenu avec tel ou tel type d’embouts en raison de la morphologie de chacun, mon constat après de nombreux essais et aller-retours est qu’un embout avec un diamètre égal ou inférieur au diamètre de la canule joue sur la quantité de grave, l’inverse réduisant cela et augmentant la clarté et la taille de la scène sonore. De même, il est impossible d’obtenir un résultat satisfaisant sans une obturation complète et parfaite du conduit auditif. Les embouts AZLA Sedna light short (taille ML dans mon cas) m’ont donné les meilleures résultats autant pour ce qui du son que du confort. La canule des Stark étant plutôt courte, peu invasive, je vous conseille de chercher une obturation du conduit auditif bien avant le premier coude.

 

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La plupart de mes écoutes se sont faites sur un Sony WM1A (Solis mod) avec le câble stock HR 4C, mais aussi sur smartphone (Sony Xperia XZ1 Compact) et un Shanling M0. Les Stark ne sont pas des IEM particulièrement sensibles, ils le sont cependant un peu plus que les autres IEM haut-de-gamme EarSonics et notamment les EM10. Avec une sensibilité de 125 dB/mW et une résistance moyenne de 18,5 ohms il n’y a aucune difficulté à les alimenter avec des sources moyennement puissantes, mais comme une majorité d’IEM les Stark gagnent à être branchés sur une source de meilleure qualité et plus particulièrement en amplification symétrique.

La cohérence de l’ensemble des registres, grave, médium et aigu, est absolument excellente et m’a d’abord saisi, il est en effet impossible à mon oreille de percevoir le filtrage des voies contrairement aux Itsfit Fusion (testés ici) ou d’autres modèles hybrides comme ceux de Rhapsodio. L’impression de vitesse des transitoires, comme du silence entre les notes, est très perceptible, et contribuent aussi à la cohérence de l’ensemble.
La scène sonore est latéralisée, d’une largeur moyenne, haute et proche de l’auditeur permettant une très bonne visualisation du panoramique. Les Stark ne sont pas des IEM avec une grande scène sonore comme les EM10 ou les Grace, ils vont néanmoins plus loin que les Purple. La clarté de l’image est remarquable, le grave puissant, le haut médium vif et l’aigu particulièrement excitant. EarSonics a encore fait évoluer son tuning vers plus de transparence et d’engagement pour une écoute encore plus intense.

Avec un pic dans le haut médium et un grave dense mais impactant, les Stark donnent une impression d’équilibre permettant de se concentrer sur tous les registres sans avoir le sentiment que certains sont plus en recul que d’autres. Les EM10 sont sans aucun doute les IEM les plus proches des Stark pour ce qui est de la signature sonore, à la différence que les customs phares de la marque ont un grave moins dense, sonnant paradoxalement plus « basseux » et par conséquent moins tenus. La résolution, comme l’articulation, n’est pas en reste, mais comme le positionnement tarifaire des EM10 peut l’expliquer, un gap technique entre les deux produits existe véritablement même s’il n’est pas aussi important que ce que la différence de prix pourrait laisser penser.

 

Impact du transducteur dynamique sur le grave

 

Les architectures à base de transducteur dynamique sont souvent synonymes d’une signature dite en V en raison d’une quantité plus importante de grave et d’aigus que de médium. Les Stark ne sont pas non plus « neutres », mais le transducteur dynamique renforce surtout l’impression physique de l’impact sans que la quantité soit au détriment de la qualité.

L’approche du grave des Stark n’est en effet pas celle des EM32, l’impact en fin d’attaque est bien plus important et le decay de la note bien plus contenu. Le grave vrombit mais avec contrôle et rapidité, équilibre et profondeur. En fait, c’est assez proche d’un transducteur à armature équilibrée mais avec un impact plus physique.

Si les EM10 donnent une impression de grande satisfaction dans la profondeur du grave et l’espace qu’il prend, les Stark apportent à la gamme EarSonics un impact tout en nuance et sans la rondeur qui peut parfois caractériser les transducteurs dynamiques.

 

STARK

 

Le médium, clarté et transparence

 

Depuis les S-EM9 EarSonics avance vers une transparence accrue de ce registre et n’a plus le défaut de limiter le haut médium pour calmer l’agressivité de ce registre. Avec les Stark la limite est presque atteinte, la vivacité des notes jouées (violon, piano, flûte traversière, …) est d’une intensité inédite dans leur gamme d’IEM.

Les voix ne sont pas aussi frontales qu’une signature « neutre » mais ce n’est pas autant en V que les M5 de FiR. Les Stark ne laissent jamais le grave ou l’aigu se positionner devant ces fréquences. Dans les pistes chargées en instrument le focus sur les médiums est très perceptible, même si les Stark n’ont pas un positionnement des voix au centre du crâne comme l’EM64. Autrement dit, les voix et autres instruments jouant dans ce registre bénéficient d’une clarté mettant un focus sur leur présence, mais ils ne sont pas le centre de l’attention. Comme les autres IEM audiophiles de la marque c’est le tout qui l’emporte grâce à une cohérence qui transforme l’écoute en une expérience musicale très engageante.

L’articulation dans le haut-médium n’est cependant pas au niveau des EM10, dont le tuning est vraiment exceptionnel dans ce registre, et les Stark auront peut-être la chance d’évoluer vers un niveau de technicité similaire en espérant que cela reste toujours aussi musical.

 

L’aigu, de l’excitation et du détail

 

Là encore EarSonics ne se trahit pas dans sa façon de restituer l’aigu, on retrouve une sonorité très proche de celle des EM10 avec une gestion de la transition haut-médium / bas-aigu moins réussie sur les mauvais enregistrements sur lesquels ils sont plus sensibles, mais c’est toujours avec beaucoup d’énergie et d’extension. Le jeu des cymbales n’a rien à envier et aux EM10 ou aux VE8, c’est surprenant tant c’est excitant, ça sonne particulièrement vrai. Ce registre est aussi particulièrement détaillé sans casser la musicalité de l’ensemble. Les Stark sonnent comme un tout, à l’unisson, et restent pourtant extrêmement détaillés. Même si la scène sonore est d’une taille moyenne, un rectangle plus profond que large, cela fourmille de détails.

Deux aspects pourraient cependant être améliorés : l’ouverture en largeur et le contrôle de l’agressivité dans la transition entre le haut-médium et le bas-aigu. Une scène sonore plus large servirait mieux les pistes complexes et chargées. La transition haut-médium / bas-aigu manque quelque peu d’articulation, c’est parfois un peu confus voire crispant sur certains enregistrements. C’est rare, mais cela peut arriver…

 

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Empire Ears Phantom (1799€)

 

Les Empire Ears Phantom se caractérisent par un grave imposant et véhiculant plus d’énergie à l’attaque que la plupart des IEM équipés de transducteurs à armature équilibrée, à l’inverse l’aigu en manque cruellement et c’est pourquoi la signature sonore de cet intra est sombre et manque d’intensité sur tous les instruments jouant dans le registre des aigus. Le haut-médium n’est pas non plus un registre marqué comme il l’est dans la signature des Stark qui projettent pianos, violons, flûtes au premier rang quand les Phantom ont tendance à les étouffer au point de les oublier dans la restitution. Comme avec les EM10, la comparaison directe met en avant la recette EarSonics pour restituer des médiums et des aigus très musicaux, à côté les Phantom semblent presque éteints. Le titre Rue des cascades (Yann Tiersen/Rue des cascades, 1996) en est le parfait exemple. Les Phantom ont par conséquent une signature plus reposante, mais difficilement appréciable à bas volume tant le grave et le bas médium prennent le dessus.

De fait, la scène sonore des Phantom donne l’impression d’être à la fois voilée et pleine en comparaison des Stark dont la scène sonore est plus large, bien plus détaillée et plus précise. Compte tenu des technologies, les Phantom sont paradoxalement des IEM bien plus fournis en grave et dont l’articulation peine sur les pistes complexes. La proposition d’EarSonics avec les Stark va bien au-delà de celle d’Empire Ears pour un budget moindre : techniquement et musicalement les Phantom sont surpassés.

 

EarSonics EM64 (1140€)

 

Les EM64 sont les derniers customs professionnels d’EarSonics, avec une signature plutôt neutre ils viennent remplacer les EM32 et ne partagent presque rien avec les Stark, sauf d’avoir été conçu par les mêmes personnes. Le passage d’une paire à l’autre est d’ailleurs assez déroutant.

En effet, les EM64 ont un son épais et mat, avec un bas médium plus présent et plein, remplissant une scène sonore très frontale. En comparaison, les Stark sonnent plus fins et clairs, le bas médium en est presque creusé, la scène sonore est ouverte et s’espace hors tête avec une distance plus importante entre les instruments. Aussi, la signature des Stark se focalise sur la résolution, les détails composant la tessiture des instruments, ce qui est moins le cas de celle des EM64. Par conséquent, les Stark sont plus détaillés mais n’en sont pas moins euphoniques.

Le grave des EM64 comme des Stark a une attaque rapide et une fin de note plutôt courte, mais les Stark offrent plus d’espace, une plus grande résolution et extension vers l’infra. Les EM64 sont plus focalisés sur le médium et bas médium que les Stark, les voix sonnent au milieu du crâne en comparaison des Stark les plaçant plus en recul. Le contrôle de l’agressivité dans le haut-médium est par contre très prononcé dans la signature des EM64, là où celle des Stark, à l’instar de celle des EM10, va plus loin en quantité et vivacité.

 

FiR audio M5 (2899€)

 

Les FiR M5 sont des IEM américains équipés de trois technologies différentes de transducteur et partage donc le transducteur dynamique et les transducteurs à armature équilibrée avec les Stark. Ils sont tous deux fabriqués en métal, mais les Stark par leur poids semblent plus robustes. Si les M5 sont techniquement supérieurs au Stark sur quelques aspects, et tout particulièrement en ce qui concerne la taille de la scène sonore et la présentation des pupitres, l’écart entre les deux IEM ne justifie clairement pas la différence de prix tant les Stark sont plus naturels, d’une résolution analogue et surtout plus musicaux.

Le flagship de FiR est d’emblée bien plus basseux, sombre, mais aussi spacieux avec des médiums et haut-médiums en retrait dans la scène sonore en comparaison des Stark qui sont plus neutres. Les Stark sont de ce point de vue plus clairs dans le médium et plus dense dans le grave. Sur certaines pistes les M5 sonnent aussi plus organiques, il est d’ailleurs nécessaire de prendre quelques minutes pour se réadapter. En ce sens, les M5 ne sonnent jamais fins alors que les Stark vont varier d’une piste à l’autre.
Le grave comme le bas-médium des M5 est plus présent, marquant l’impact avec un longue fin de note, là où les Stark sont plus rapides, ce qui peut avoir une différence non-négligeable dans le rendu des notes de basses sur des musiques électroniques chargées. Cela peut être un atout sur certaines notes dont les réverbérations, échos, se font plus sentir et sont plus plaisantes à l’oreille, mais cela peut aussi être un défaut en assombrissant la tonalité de certaines voix masculines et leur faisant perdre du mordant. Les Stark m’ont semblé franchement plus entraînants sur les voix.

L’aigu des M5, comme celui des Stark, peut être agressif selon les enregistrements. L’hybride d’EarSonics colore cependant la tonalité en semblant réduire la quantité de bas-aigu et doser jusqu’à la zone d’inconfort. Même si le constructeur américain a mis un transducteur électrostatique, l’aigu des Stark est à la fois plus audible et plus étendu, les cymbales étant jouées avec plus de justesse et décryptant avec plus de facilité la complexité du jeu. Les Stark transmettent une excitation parfois absente des M5. Le M5 est cependant d’une technicité supérieure dans sa capacité à présenter les instruments dans une plus large et plus haute scène sonore. Chacun des éléments est en effet présenté plus distinctement et avec plus de transparence, le grave descend plus bas et prend plus d’espace.

 

EarSonics EM10 (1990€)

 

Les EM10 sont des customs développés par EarSonics dans l’optique d’offrir une solution sur-mesure complémentaire aux S-EM9, mais c’est finalement un produit bien plus haut-de-gamme qui a vu le jour. Son universalisation a été commercialisée plus récemment avec les Grace dont vous retrouverez le test ici. Après plusieurs années de mise en service les EM10 restent parmi les CIEM les plus performants et disposant d’un tuning mature pouvant largement dépasser les épreuves du temps.

Contrairement aux EM64, les EM10 partagent de nombreuses caractéristiques avec les Stark, mais si ces derniers ont un grave plus physique avec cette impression tactile offerte par le transducteur dynamique, ils sont encore loin de rivaliser complètement avec le niveau de raffinement et d’articulation des EM10. Plus clairs, rapides et denses, les Stark peuvent sonner aussi plus agressifs et moins cohérents… mais c’est sans compter sur ses nombreuses qualités dont ne sont pas pourvus les EM10.
En effet, d’emblée le passage aux EM10 nécessite déjà de monter de quelques crans le volume pour retrouver des sensations similaires d’écoute et la première impression est que les EM10 ont une signature plus douce, moins claire mais aussi une scène sonore plus large et un étagement des plans plus large. Du grave à l’aigu, les Stark sont plus lumineux, les voix sont plus directes, et les notes donnent une impression de poids qu’il n’y a pas à l’écoute avec les EM10. Les Stark sont sans aucun doute plus intenses, mais aussi en contrepartie moins romantiques.
On retrouve malgré tout une approche particulière et commune de la part d’EarSonics dans les Stark et les EM10. La marque occitane nous propose dans ces deux produits leur idée de ce qu’est un son taillé pour les mélomanes en recherche de restitution performante. Il n’en reste pas moins que ceux cherchant des IEM complémentaires et pouvant reprocher aux EM10 de manquer parfois de franchise dans le grave, trouveront certainement dans les Stark ce qui leur manque, mais ceux-ci ne viendront pas remplacer le flagship aux 10 transducteurs…

 

[nextpage title= »Conclusion »]

 

 

Après deux mois de test des Stark, il est clair que ces derniers apportent un véritable renouveau dans le haut-de-gamme EarSonics et sont rapidement devenus mon coup de cœur de l’année. Ils conservent la musicalité propre à la marque et proposent des performances techniques tout à fait comparables à des IEM bien plus chers. Avec une signature sonore qui n’exagère pas la présence du grave et met en avant un haut médium bien dosé les Stark font partie des IEM polyvalents, fonctionnant avec la plupart des genres modernes, mais aussi acoustiques. Les Stark sont indubitablement des IEM à essayer en 2020.

 

 

3 thoughts on “EarSonics Stark : full metal jacket”

  1. Superbe review intelligible. Merci pour ce retour de grande qualité, qui donne vraiment envie de découvrir ces Intras !

  2. Merci pour ton retour VIC qui m’a donné envie de prendre ces intras vraiment fabuleux.
    En changeant le cable par un Ares 2 8w ça règle le problème des médiums aigus un peu agressif sur certains morceaux sans toucher aux aigus. Et les infra basses ressortent mieux en gardant cette rapidité diabolique.
    Superbe review dont je partage pleinement les conclusions.
    Bravo à Earsonics pour avoir réussi un hybride dynamique et musical.

  3. Whaouuuuuu je comprends Qu’earsonic t’est fait cadeau des écouteurs.
    Bon j’avoue ne pas avoir tout compris mais l’essentiel et je viens de les commander.

    MERCI

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