Dans ma platine : Orelsan

Après la sortie de son premier album en 2009 suivi du scandale qu’ il a connu avec les « Chiennes de garde » additionné à quelques concerts annulés, Orelsan revient en cette fin 2011 avec Le Chant des Sirènes. On savait cet album attendu autant par la presse rap que par les medias non spécialisés. La question que l’ on peut légitimement se poser est : Orelsan s’ est il auto-censuré pour ne plus provoquer de polémiques ? Ce serait bien mal connaitre le bonhomme.

Beaucoup plus réfléchis que le premier au niveau des textes, cet album fait figure d’ OVNI dans le paysage rappologique français, les prod. à mi chemin entre mainstream et underground, néanmoins quelques fois ultra simpliste, dépareillent avec ce qui peut se faire par chez nous, son flow linéaire en fatiguera plus d’ un mais ceux qui daigneront prêter attention au fond plus qu’ à la forme ne seront pas génés par ce point qui, de plus, n’ est pas effectif sur tous les morceaux.

Orelsan a surtout le mérite d’ apporter des concept novateurs dans ce deuxième album, il nous fait remonter le temps avec 1990 citant des références que reconnaitront les jeunes de cette génération, il nous emmène en Chine pour La petite marchande de porte-clés véritable symbole sacrifié de la réussite chinoise sur le plan économique, se fait beaucoup plus léger en nous servant un peu de son humour trash sur Mauvaise idée, nous raconte sa vraie/fausse histoire d’ amour façon 3ème degré (Double vie) enchainée avec Finir mal, retranscrivant à merveille la détresse d’ un désespoir amoureux avec un flow trés technique, montrant ainsi à ses détracteurs qu’ il sait aussi se montrer plus incisif sur le beat. Que dire de Suicide social où le caennais interprète un homme totalement désespéré voulant se suicider car fatigué et usé par la société française, un morceau à l’ image de l’ album, qui ne laissera personne de glace. Il s’ amuse avec talent a critiquer la société avec son habituel second degré sur Raelsan et Plus rien ne m’ étonne « Je viens d’voir une vieille faire une crise cardiaque, premier réflexe j’ ai twitté ».

Son LP est en même tout et son contraire, dur de cerner Orelsan, son album est entre le trash et le conscient, entre les sujets grave et les punchlines déjantées, entre les atmosphères flippantes et les morceaux cools et sa spécifité caractéristique; c’ est qu’ il se situe quelque part entre le mec conscient et le geek totalement irresponsable. Tout un programme !

La petite marchande de porte clés :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=NWcCCPMUk_M

Suicide social :

Raelsan :

Plus rien ne m’ étonne :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=F316CPZe9aU

10 thoughts on “Dans ma platine : Orelsan”

  1. Fuzati, son discours c’ est trop pseudo puriste, il dit que le rap est mort depuis longtemps c’ est vraiment le genre de discours qui m’ emmerde perso, critiquer tout le monde ça saoule un peu. Aprés j’ ai pas beaucoup écouté de sons de lui mais peut etre que j’ aimerais le style je dis pas le contraire ^_^

  2. Je te l’accorde, mais écoutant relativement peu de rap ça me dérange pas trop ^^
    Je te rassure ses textes ne sont pas tous centrés sur sa haine du rap contemporain, il y a aussi sa haine des Hommes 😀

  3. Mais qui est Orelsan alors?? Un fada, je crois, avec des idées lumineuses!!

    « La petite marchande de porte-clés » est un thème inédit dans le rap non?? En tout cas ça change de la vie de quartier reréreéreéerépété!!

    Belle présentation Barzelinho!! 😉

    Peace

  4. Faut bien que je t’asticote un peu barz … je dirais que la petite marchande vient de Fuz « arpentant les rues je croise la petite fille aux allumettes mais la trouvant trop froide je me dis que ce n’était pas la peine ».
    De plus, San à certaines intonations (le faux naïf étonné/surpris) du looser magnifique.
    Cela ne m’empêche pas de l’apprécier, votre stanlaurel. 😉

    Amitiés.
    Cobb.

  5. Ouais c’ est peut etre inspiré de fuzati mais bon à l’ écoute je trouve moins chiant d’ écouter Orelsan et puis ses prod sont certes minimalistes mais me semble meilleure que celle du vengeur masqué (bon j’ ai écouté que quelques sons de lui) :p

  6. Il est vrai que le délire de Fuz est bien particulier, ce n’est pas du facile, du tout cuit, et je suis sûr de savoir qui des deux sera encore audible dans qlq années.
    Honnêtement barz il te faut une seconde écoute sur le peu de titres que tu connais.
    Et puis, je ne suis pas de si mauvais conseil, dixit « The Wire » :whistle:
    Allez, je vais m’écouter un Stanlaurel.

    Amitiés.
    Cobb.

  7. Ouais je dis pas le contraire on ne juge pas un gars sur une écoute mais sur la forme ouille c’ est dur à avaler ce qu’ il nous sert ^_^

  8. J’arrive après la bataille, mais je dois dire que je suis enchanté de cette découverte

    J’avais pas pris une telle claque en rap depuis une dizaine d’années… le disque tourne pour la 4e fois de la journée, et c’est un sacré kiff… Y compris quand on a du matos qui suit, c’est pas trop mal mixé et instrumentalisé.

    Je n’adore pas toutes les pistes, mais certaines trouve en moi un écho et une justesse qui fait tellement mouche, en particulier le coté ras le bol, le désenchantement, la geekerie, le cynisme et le 3e degré, la fonzday attitude. que je me dis que c’est une des premières fois que je me sens réelement touché et proche des lyrics…

    Dédicace plus rien ne m’étonne à Ward, y’a un sacré coté /b-tard/ dans cette chanson

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