INTRODUCTION
Le Burson Soloist SL est un amplificateur produit par la marque Australienne Burson Audio. Il promet un circuit de qualité et beaucoup de puissance dans un format très compact.
Le Burson-Audio Soloist SL est basé sur le circuit du Soloist original.
C’est une déclinaison plus accessible de cet ampli déjà très populaire auprès des audiophiles et passionnés de casques en général.
L’idée de départ du Soloist SL est de proposer une version plus compacte et légèrement moins puissante du Soloist.
Nous allons donc découvrir ensemble ce petit ampli prometteur et voir quelles sonorités nous apporte ce petit nouveau venu du pays des kangourous, du Surf et des leaders de la scene pop, Indie et synth pop actuelle.
CARACTÉRISTIQUES:
Il faut souligner que le Burson Soloist est livré dans un boitier aluminium avec une façade épaisse. La finition est exemplaire et relègue très loin les amplis moyen de gamme comme le Lake People G103 ou certains Audio gd (qui disposent déjà d’un bon niveau de finition pour le prix). On a ici un très bel objet, trendy, qui pourra sans problème reposer sur un bureau sans faire tache (ou geek).
Le tarif auquel on retrouve le Soloist Sl est situé entre 550€ et 600€ suivant les distributeurs.
Coté spécifications le Soiloist SL présente en face arrière deux entrées RCA avec un sélecteur en façade très pratique qui permet de passer de l’une à l’autre. La finition de ces connectiques est exemplaire !!!
« Une vue arrière du Soloist SL; Les 2 entrées RCA, Le Switch On/Off et le selecteur de voltage »
A l’intérieur on retrouve un circuit très bien intégré. Le boitier en Aluminium sert aussi de dissipateur thermique. A l’usage le soloist SL chauffe peu il devient tiède après quelques heures d’utilisation sur des casques assez exigeants donc aucun soucis de ce coté.
On note le transformateur isolé par un capot blindé. Le potentiomètre commuté du Soloist Original est ici remplacé par un RK27 (identique à ce que l’on trouve par exemple sur le Schiit Mjolnir). L’avantage de ce potard est qu’il permet un ajustement très fin (course linéaire) et dispose de bonnes caractéristiques de crosstalk.
Le potentiomètre commuté du Soloist original est beaucoup plus cher et complexe à réaliser. Il permet une meilleure séparation stéréo mais au prix d’une graduation qui ne permets pas toujours un réglage en finesse.
« photo constructeur de la carte de l’ampli »
Le Soloist SL annonce les caractéristiques suivantes:
- 140 mm x 80 mm x 210 mm pour 2.5 kg
- Circuits discrets (op amps), Class A –> conception minimaliste avec 21 composants sur le trajet du signal
- Input impedance: 36.5 KOhms –> niveau ligne classique le niveau d’entrée est correct avec toutes les sources testées
- Frequency response: ± 1 dB 0 – 50Khz –> bande passante très étendue pas d’atténuation ce qui se confirme à l’écoute
- Signal to noise ratio: >96dB
- THD: <0.03% at 30ohm with 1W ouput
- Channel separation: >73dB
- Output power: 2W at 8 Ohms
- Input impedance: >8K Ohm @ 30 Ohm, 1W
- Output impedance: <1 Ohm @ 30 Ohm, 1W
- Power dissipation: >20W, internal, regulated power supply
Que retenir de ces caractéristiques?
Tout d’abord le Soloist est capable de délivrer une puissance importante (+/-1000mw) avec une distorsion très faible à des impédances de l’ordre de 300 ohm ce qui est un bon point pour driver des casques comme le DT990 le T1 ou encore le HD800.
A coté on dispose également d’une impédance de sortie assez faible qui permet de travailler avec des casques basse impédance assez facilement. Cela ouvre la porte aux casques haut de gamme Audio Technica ou similaires.
A l’inverse du Soloist original il n’y a pas de sortie pré ampli, il faudra donc l’utiliser uniquement en Ampli casque.
L’ampli propose deux niveaux de gain Low et High. Je n’ai pas trouvé le besoin d’activer le High gain sur ce test même si cela booste un peu le niveau sur les casques 600 ohm comme le T1 (peut etre +6db). Dans tous les cas c’est une option sympathique.
LE SON DU SOLOIST SL
« Le son du Soloist est très neutre, clair et engageant. »
Parfois il faut aller droit au but: le rendu du Soloist est vraiment très bon. C’est un ampli très clair, neutre et vivant.
Les variations de dynamique sont très bien rendues, les transitoires sont respectées, le son est plein de relief et la reproduction pousse très loin dans l’étagement des plans et la reproduction des panoramiques.
Le Soloist n’est pas ultra analytique, il est précis mais donne une certaine sensation aérienne au son (il conserve a un certain « decay ») favorisant la reproduction des réverbs, des doubles voix et autres effets. La scène est large et juste.
Le registre aigu est particulièrement fidèle et non agressif. L’ampli ne présente aucun bruit parasite ou souffle, et dispose donc d’un background particulièrement silencieux.
De part ce coté assez clair il se mariera très bien avec des casques assez descendants comme l’AUDEZE LCD2.
Il vas sans dire qu’il faut un DAC à la hauteur. L’ampli est livré avec un câble RCA/RCA de très bonne facture. Mes tentatives avec différents DAC d’entrée de gamme n’ont pas été très concluantes sur le plan dynamique.
Il faudra un DAC situé dans les tranche des 300-500€ minimum pour commencer à réellement profiter de cet appareil.
Voici quelques impressions d’écoutes avec les casques à ma disposition:
Burson Soloist SL et Beyerdynamic T1
Le Beyerdynamic T1 est le Burson Soloist SL forment un combo de très bon niveau, le soundstage du T1 déjà très bon s’accorde bien avec le rendu du Soloist. Le rendu est ample, clair, naturel, défini.
L’ampli délivre une puissance très correcte. Potentiomètre dépassant rarement 12h.
Les points forts de cette association sont le rendu du medium et de l’aigu vraiment bon sur tous les plans: résolution, ampleur, précision, panoramiques …
Le mariage soloist et Beyerdynamic donne un son très articulé, plus encore qu’avec le Beyerdynamic A1. Il y a une précision légèrement inférieure à ce dernier mais je trouve le combo plus engageant, plus aérien et plus vivant en règle générale.
Globalement c’est un combo que je recommande. Il y a toujours mieux et certains amplis pousseront encore plus le rendu dynamique dans le bas du spectre ou proposeront un soundstage encore plus précis mais il faudra passer en symétrique et aligner plus de 1500€ pour l’ampli.
Globalement je recommande ce combo, c’est une association très sympathique, particulièrement sur des genres pop, ambient ou encore sur du classique. Sur du lyrique, des voix donc. Le rendu des instruments est très naturel avec ce combo et on se rapproche de la perception que l’on peut avoir sur une bonne paire d’enceintes.
Sur des genres électro de la techno ou de la Trance, le rendu du bas medium est très bon, les lignes rythmiques sont bien détachées et le grave est sec, maîtrisé et descend bas avec un bon impact au niveau des kicks. Un son très propre et tout à fait adapté si l’on n’est pas dans une recherche d’overdose de sub.
Pour du Métal ou des styles un peu trash le rendu est un peu clair. Sans que cela soit ascendant les « bass head » n’y trouveront pas leur compte et il vaudra mieux passer sur un ampli plus souple type tubes qui tempérera la capacité à monter dans les aigus que le T1 et cet ampli permettent ici.
Ce Combo T1 et Soloist SL est un combo très polyvalent, naturel et articulé. Il y a une belle synergie.
Burson Soloist SL et Audeze LCD3
L’Audeze LCD3 est un casque par nature très différent du T1. Je connais le potentiel de ce casque car j’ai pu le tester sur divers amplis. Le matching avec le soloist SL est ici aussi de très bon niveau. Très bonne résolution, meilleure précision/focus qu’avec le T1 mais son moins aérien/ample.
La séparation est le gros point fort de cet ampli couplé avec le LCD3. Une séparation des instrument encore plus précise que sur le T1.
La perception du soundstage est en revanche plus sujette à discussions et ci cela est votre critère de choix ce casque gagne vraiment à être utiliser sur un ampli symétrique type Schiit Mjolnir ou autre pour ce point.
Le rendu est assez doux par nature mais les aigus sont présents et bien articulés. Le son est chaleureux et plein mais conserve une certaine clarté qui équilibre bien le caractère descendant du LCD3.
Le Soloist SL dispose d’une bonne pèche et l’impact est très bon bien que certains amplis encore plus puissants puissent pousser encore plus loin la dynamique.
Pour du rock, de l’électro ou des lives c’est un plaisir d’écouter le LCD3 sur cet ampli; pour des BO de films, de l’ambient ou des musiques portées sur le soundstage on utilisera plutôt le T1.
La réserve de puissance est bien là et je n’ai jamais eu à activer le « high gain » avec le LCD3.
Burson Soloist SL et Beyerdynamic DT990
Le DT990 couplé au Soloist SL est une association très intéressante: il y a une bonne synergie.
Le rendu est assez clair avec ce casque. Plus clair qu’avec le T1 par exemple, donc si vous souhaitez accentuer encore le bas medium déjà relativement chaleureux et aller vers quelque chose d’ultra fun ce n’est pas l’électronique qu’il faut choisir. Ici le rendu est assez précis et détouré dans le grave. Le caractère du DT990 est conservé sans en faire plus.
Par contre si vous souhaitez un son clair, naturel, articulé et un soundstage très large lateralement c’est vraiment un bon combo. Le son garde une bonne profondeur, la séparation est bonne (sans atteindre le niveau de casques comme le LCD3) le son est ample et les transitoires sont bien reproduites.
Le rendu des percutions et lignes rythmiques est particulièrement bon avec ce casque.
Burson Soloist SL et Audio-Technica AD900X:
Pour ce test je disposais également de l’AD900X de la gamme ouverte Audio-Technica. J’ai également pu essayer brièvement le modèle fermé W3000X sur cet ampli. Le Soloist SL est plutôt à l’aise pour driver ce type de casques basse impédance sur lequel beaucoup d’amplis ont un rendu inexact.
« Le rendu est très clair et légèrement ascendant avec des basses discrètes mais définies. »
Le soundstage est assez proche mais garde un certain naturel agréable que ce casque n’a pas avec d’autres amplis. Le rendu des pianos et des voix est vraiment très sympathique.
Le registre grave est assez en retrait du à la clarté générale du rendu avec ce casque et il faudra éviter les genres rock, métal ou electro et plutôt rester sur du Jazz, du classique ou encore de l’Ambient.
Le rendu est précis dans le medium et on entend clairement les petites saturations ou les voix doublées au mixage.
Si vous recherchez un rendu très neutre et clair le combo est assez intéressant. C’est un des meilleurs amplis sur lesquels j’ai pu tester cet AD900X. L’ampli dédié audio Technica apporte un rendu totalement différent et plus orienté vers le coté chaleureux. Celui ci mets de la rigueur à respecter le caractère initial de ce casque sans en rajouter.
Burson Soloist SL et Beyerdynamic DT770 Pro 250 Ω.
Le DT770 est un casque par défaut assez dark, basses en avant, medium légèrement creusé et aigu descendant.
C’est ici la première fois que j’entends le DT770 sonner aussi neutre.
Couplé au Soloist SL le beyerdynamic DT770 voit son soundstage bénéficier de l’apport en largeur que procure cet ampli. La sensation d’espace est là alors que d’autres amplis ont tendance à réduire un soundstage déjà limite sur ce casque.
Le registre aigu medium est assez clair et perds quelque peu le coté descendant qu’il peut avoir sur d’autres éléctroniques.
Le registre grave est assez impactant et conserve une certaine emphase mais avec un coté plus sec que d’habitude.
Les aigus et les hauts medium sont intelligibles et assez précis pour ce type de casque.
Pour autant à devenir quelque part plus juste le DT770 perd légèrement son coté fun avec cet ampli alors que par exemple le DT990 conserve quelque part son vivant. Ici le rendu est plus doux et quelque part moins engageant et granuleux que le DT770 auquel je suis habitué.
Je dirais donc que ce combo est plutôt destiné à une personne qui veux plus de justesse et de neutralité avec ce casque plutôt que quelqu’un qui recherche le fun.
Conclusion:
J’ai été positivement impressionné par la justesse ce petit ampli.
Le Burson-Audio Soloist SL à la capacité de préserver la réponse de chaque casques sans laisser une empreinte négative. C’est un ampli casque vraiment transparent et puissant pour sa taille.
Un des aspects positifs est la capacité de cet ampli à apporter un discret gain en largeur de scène sur certains casques.
La restitution est globalement assez neutre et claire sur la plupart des casques testés. C’est un parti pris et je pense que l’on retrouve vraiment ce caractère lors des différentes écoutes.
Le son est très détaillé et présente des caractéristiques d’articulation que l’on ne retrouve que sur les amplis haut de gamme. Les panoramiques et le positionnement des divers sons/effets est aussi très bon.
Intégré dans une chaîne convenable derrière un bon DAC il peut très bien servir d’ampli unique car il est très polyvalent et j’ai eu beaucoup de plaisir à l’utiliser au quotidien.
Couplé notamment à mes casques Beyerdynamic mais aussi avec l’Audeze LCD3 il s’est toujours bien comporté. L’association est particulièrement bonne avec le T1 ou le DT990 suivant les préférences de l’utilisateur.
Au niveau des casques dark le Soloist SL est aussi une solution pour qui veux contrebalancer un casque trop descendant et libérer un peu le soundstage ou le registre aigu d’un casque « trop » fermé.
Le Soloist SL ne verse pas dans l’ultra analytique mais sait rester très musical en raison d’une bonne articulation et d’un étagement des plans sonores de haut vol.
» Je ne peux que recommander le Soloist SL. Au delà d’être un magnifique objet à la finition exemplaire, il offre une excellente prestation et saura apporter la résolution et la puissance nécessaire à de nombreux casques ».
Pingback: Burson Audio : The Soloist SL - Side 2
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