Écouteurs-boutons ? Vous voulez dire EarPods ? Que nenni ! Blasphème !
Qu’on se le dise, l’écouteur en a dans le ventre, en solution d’appoint pour les ultra mobiles, ou même pour la vie de tous les jours.
Faciles à alimenter, ils permettent qui plus est pour trois fois rien de découvrir les différentes signatures sonores qui composent le monde de l’audio.
Et pas avec un son au rabais ! Leurs qualités sont parfois meilleures que nombre de casques vendus inconsidérément plus chers dans vos magasins préférés.
Alors s’il-vous-plaît, arrêtez d’empiler les médiocres écouteurs de grande marque et laissez-vous tenter par quelques-unes de ces « merveilles d’Asie » dégotées par DarkZenith.
Pioneer SE-CE521
Les Pioneer SE-CE521 prouvent qu’il n’est pas besoin de dépenser des fortunes pour goûter à la qualité de la célèbre marque japonaise. Pour la modique somme d’une vingtaine d’euros, ces oreillettes disponibles sur les plus grandes enseignes du net (Amazon.fr, FNAC…) vous seront livrées avec une paire de bonnettes (attention : elles sont fragiles !) et une petite housse de rangement. Leur forme plutôt ovale risquera peut être de provoquer quelques gênes au niveau de l’oreille tout comme leurs coques qui sont assez volumineuses. De nombreux membres de Tellement Nomade les portent cependant sans inconfort notable. Côté son, ces écouteurs-boutons proposent une signature équilibrée et une scène sonore très aérée, avec une belle assise dans les basses et des médiums très agréables. Avec les Pioneer, en effet, les médiums se trouvent libérés, permettant d’apprécier particulièrement les voix de vos chanteurs préférés, et le rendu des basses a l’avantage d’allier rapidité, impact et texture, ce qui est d’autant plus net si vous arrivez à caler ces écouteurs dans le pavillon de votre oreille afin qu’ils soient bien face à votre conduit auditif.
Il est à noter que les Pioneer SE-CE521 bénéficient d’un design original ainsi que d’une identification claire des voies, gauche et droite, par le biais d’inclusions de silicone colorées. Leur câble est correct et se termine par un jack coudé qui semble de bonne facture.
Un premier pas idéal dans le monde des écouteurs-boutons pour qui recherche un produit de marque renommée accessible à toutes les bourses !
Edifier H180
Ami audiophile qui ne sait comment justifier ta passion dispendieuse auprès de ton entourage, sache-le, les Edifier H180 sont la réponse à ton problème : en plus de coûter moins de 8 euros sur les sites marchands chinois, ils ont des basses puissantes et propres, des aigus fins — jamais agressifs — et des médiums juste assez dosés pour servir leur sens du détail. La scène sonore est aérée, comme celle de la plupart des oreillettes, assez large mais surtout dotée d’une profondeur sensible. Leur port est par ailleurs assez commode : ils se logent bien dans le creux de l’oreille et leur queue assez fine et légère ne les tirent pas vers le bas. Bref, malgré leurs coques passe-partout qui ont déjà servi à d’autres marques (dont Philips) ces écouteurs-boutons à signature plutôt en V, assez clairs mais résolument dynamiques et « fun » présentent un rapport qualité/prix qui saura produire sur tes amis l’effet « Wahou ! » si longtemps escompté.
Il à noter que, pour pleinement apprécier ces oreillettes, il vaut mieux les équiper de bonnettes trouées ou « donut foams ». On les trouve facilement sur les mêmes sites chinois. En plus de permettre une meilleure accroche de ces oreillettes dans le pavillon, elles achèveront de donner aux Edifier H180 le petit surcroît de graves qui rend leur sonorité si réjouissante, et cela sans étouffer leurs aigus.
Jiushao – E300
S’il est des oreillettes avec une signature sonore spécifique, il en est d’autres plus difficiles à cantonner dans une catégorie. Les Jiushao E300 sont de cette trempe. Ce sont des oreillettes « analytiques mais pas que ». Votre curiosité est piquée ? Alors sachez qu’elles ont aussi une signature en V ; enfin, plutôt en ✔. Le V analytique est né !
Leur grande force réside dans le haut du spectre. Précision et détails sont portés par des aigus doux et dénués d’agressivité. Les basses ont de l’assise et bénéficient d’une présence certaine. Les médiums sont légèrement en retrait mais affichent une bonne définition. Les ingrédients du V sont bien présents, et les amateurs de musiques électroniques seront comblés. L’émotion n’est pas véhiculée par les médiums mais transmise par les mélodies enchanteresses du registre aigu. La voix devient l’accompagnement, le détail prend le pas. La dynamique n’est pas en reste : les attaques sont nettes et les notes s’enchaînent avec une rapidité déconcertante pour des écouteurs boutons. La scène sonore est ample, cohérente et les timbres sont empreints de naturel. Une amplification correcte bonifiera cependant encore grandement les Jiushao E300 et apportera du corps aux médiums sans nuire à la légèreté de l’écoute… Une expérience singulière à ne pas rater.
Awei – ES10
Voilà deux bouts de plastique qui, d’après les retours, n’auraient jamais dû nous attirer plus que ça, et pourtant… On les disait « basseux » : bouh, le vilain mot ! Eh bien, que nenni !
Certes, sur les Awei ES10, les graves descendent plus bas et sont plus présents que sur d’autres écouteurs-boutons comme, par exemple, les Blox M2C à la sonorité plus douce et équilibrée, mais on est loin d’avoir dans les oreilles les « Beats by Dr Dre » des écouteurs ! Les médiums sont quant à eux moins mis en avant que sur les Dasetn MX760 (un modèle de signature mid-centric) mais ne sont pas inexistants pour autant. L’écoute des voix, notamment, est un régal, d’autant que le rendu général des Awei ES10 est plutôt enjoué et dynamique. Pour finir avec la caractérisation des registres, les aigus filent haut et les cymbales ne sonnent pas comme des casseroles : un plaisir, vraiment ! Le soundstage de ces écouteurs est pour sa part plutôt large et les instruments y sont bien séparés, sans que rien ne se marche dessus. Côté ergonomie, les Awei ES10 sont assez bien construits, confortables et disposent d’un câble long (mais parfois dissymétrique et passant en ce cas-là derrière la nuque) ainsi que d’une pince fort bienvenue pour les accrocher aux vêtements. En résumé, ces oreillettes-là, c’est du bon son pas cher qui plaira au plus grand nombre… mais sans concession !
VE Monk
Quand Venture Electronics surgit dans le paysage assez morne des oreillettes, en cette année 2015, ce fut inespéré, quasi-miraculeux… Leur modèle Monk — « Moine » — le plus accessible de leur gamme, tant techniquement par son impédance assez basse que pécuniairement par son prix très serré, mérite bien son nom car, sous sa robe noire et austère, se cachent les grandes qualités qui font les produits d’exception : le soundstage ouvert et aéré des meilleurs écouteurs-boutons, bien sûr, mais aussi de la profondeur et une très grande fermeté dans le placement spatial des sources, de la dynamique sans agressivité, de la clarté, une transparence exemplaire et, surtout, de beaux médiums, pleins et vibrants, qui donnent au rendu de ces écouteurs-boutons une musicalité et une présence qui semblaient jusqu’alors inatteignables par ce genre de système d’écoute.
Les Monk, ce sont les retrouvailles des oreillettes avec un réalisme charnu, avec de la texture. Alors, certes, cela se paie sans doute par un certain déficit en définition… mais quel allant, quelle sensualité, quelle conviction dans la restitution ! De quoi leur pardonner largement leur aspect plus que commun, cent fois vu ailleurs, leur fabrication moyenne (mais robuste) et un packaging assez spartiate puisque restreint à une paire de bonnettes de rechange et une trousse de transport. Cela étant, outre un son de folie, proprement inouï auparavant, les Monk présentent aussi l’atout d’être livrées avec des bonnettes trouées… et d’avoir un prix qui ferait pleurer les anges : moins de 8 euros livraison incluse sur Aliexpress !
Le Venture Electronics Monk est à plus de 800€ ! Si vous en avez un pour 8€ livraison comprise (voir article sur les écouteurs bouton) , je suis preneur!!!
Petit retour sur les fameux VE Monk :
Rendement très bon, mais écoute plate et sèche. Je le trouve Moyen sur les symbales, les Médiums sont vite à bout sur les partitions « biens chargées », sur le jazz notamment.
Je trouve aussi que l’attaque est brouillonne.
Les Basses sont propres mais léger manque de profondeur.
On va dire que ça convient pour une écoute dans le métro, mais sans plus. Et que ça vaut son prix.
Cool cette page mais dommage qu’elle ne soit plus mis à jour … A quand une petite uptade 🙂 ?